Le Hameau de Morlies
Description
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Le hameau de Morlies est situé entre le Vieux Canal et le Grand Canal. C'est pratiquement le hameau central du village puisqu'il est entouré par Maubray au nord, Grand Camp au nord-est, Vezonchaux à l'ouest, Trou de Potiers et Burisiau au sud, même si ces derniers font maintenant presque partie de Morlies puisque parfaitement jouxtes. La disparition du château de Bitremont (situé sur le passage du Grand Canal) a probablement aidé à cette intégration de Burisiau dans Morlies.
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Morlies est connu pour son imposante ferme en carré immanquable depuis la Grand'Route.
L'Histoire de la ferme
Selon certaines sources, la ferme de Morlies existait déjà en 1551; elle était propriété de l’abbaye de Saint-Amand-les-Eaux, laquelle fut dès le 9e siècle un centre culturel important. Jehan de Fernet en était le censier. Sans doute détruite en 1676(1), elle fut reconstruite en 1717; c’est en effet l’année qui figure sur le pignon du logis.
Cette ferme carrée, abbatiale, est typique de la région. Le professeur Luc-Francis Génicot, de l’UCL, la considère comme une des plus homogènes du Tournaisis.
En 1715, et pendant toute l’occupation autrichienne (N.B.- Nos contrées l’ont été de 1713 à 1795), la ferme servit de retranchement à un corps d’armée.
En 1745, lors de la bataille de Fontenoy, elle donna asile à de nombreux blessés ramassés sur le champ.
Le 20/4/1792, la France déclara la guerre à l’Autriche :
les Français, sous les ordres de Dumouriez, avaient établi leur camp à Maulde,
en juin 1792, les Autrichiens quant à eux campaient à Maubray; le comte de Latour, qui les commandait, avait installé son quartier général à la ferme de Morlies. Cet endroit constituait le point de départ de ses expéditions nocturnes; les attaques de nuit se préparaient effectivement à Morlies.
Au cours de cette année 1792, il s’y livra un combat acharné entre les deux belligérants. Dans la nuit du 4 août 1792, les Français, commandés par les deux demoiselles de Fernig (Théophile, décédée en 1818; Félicité, décédée en 1841), s’emparèrent de la ferme de Morlies, sans toutefois y rencontrer une grande résistance, l’effet de surprise ayant joué à plein. Cet épisode est connu sous le nom de "l'Affaire de Morlies"
Sauf les toits, qui ont été refaits en partie, ainsi que quelques inévitables restaurations, la ferme est pratiquement encore aujourd’hui ce qu’elle était en 1792. Sur le devant (côté Grand - route), on y voit un long mur percé d’une porte charretière, surmontée elle-même d’un énorme colombier, où sont insérés deux petits écussons. Etables, écuries, grange, corps de logis se positionnent autour d’une cour très ample. Les derniers occupants de la ferme furent successivement les familles LECLUSELLE, PILLONS (Jean-François PILLONS fut bourgmestre de Maubray), VANNIEUWENHUYSE puis FEYS et actuellement WATTIEZ-DELPLANQUE.
(1) Maubray fut détruit (rasé, brûlé) en 1676, lors du siège de Condé, par Louis XIV. La France convoitait depuis longtemps cette ville de par son importance en matière de circulation fluviale; elle appartenait à l’Espagne.
L'Affaire de Morlies : une page d'Histoire régionale
Le Son et lumiere du 3 septembre 1961
Le dimanche 3 septembre 1961, à l’initiative du « Syndicat d’initiative » qui venait d’être créé, une grande soirée de réjouissances populaires fut organisée dans le cadre, décrit comme idyllique, de la Ferme de Morlies, âgée de 300 ans.
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