Dénombrement de la Population maubraisienne
Introduction
- de 1810 à 1960,
- de 1960 à 1976 (dernière année avant la fusion des communes),
- de 1976 à 2009.
A. DE 1810 à 1960 (GRAPHIQUE 1)
- La population connut d’abord une très forte augmentation – presque un doublement – de 1810 (964 habitants) à 1866 (1732 habitants; un maximum historique), c’est-à-dire au cours de la soixantaine d’années qui chevauchèrent celle de l’indépendance de la Belgique (1830). Les raisons de cette brusque croissance ne nous sont pas connues. L’annexion du hameau de Vezonchaux en 1816, après sa séparation de la commune d’Antoing, y a certainement contribué mais n’explique pas tout. Il va de soi que cet accroissement démographique n’a pu se faire sans un développement parallèle et concomitant de l’habitat : 377 maisons existaient en 1840 contre 114 en 1810, soit un triplement.
- Mais de 1870 à 1960, la situation démographique du village ne cessa de se dégrader, au point de ne plus afficher au compteur que 1210 habitants au terme de la période, correspondant à une perte de plus de 500 unités et ce, en dépit certes d’un accroissement du nombre d’habitations (425 en 1952), dont pas mal - il faut le souligner - souffraient de vétusté.
B. DE 1960 à 1976 (GRAPHIQUE 2)
La courbe de population continua sa descente pendant la période 1960-1976 : Maubray comptait 200 habitants de moins en fin de période (1008 habitants), à la veille de la fusion des communes du 1/1/1977. A quoi attribuer cette dégradation ? On peut penser :
- à la disparition progressive d’entreprises du monde agricole, sans reconversion industrielle, conduisant au départ du village de plusieurs jeunes ménages,
- au manque d’industries,
- à l’absence d’une politique foncière (habitations sociales et lotissements) volontariste,
- à la suppression de la brigade de gendarmerie et du bureau de douane de Vezonchaux, qui toucha au total une dizaine de familles,
- à une mortalité supérieure à la natalité (entraînant un vieillissement de la population),
- et vraisemblablement encore à d’autres facteurs, moins apparents, qu’une analyse plus approfondie permettrait sans doute de déceler.
Le dernier collège échevinal de la commune avant les fusions prit conscience de la nécessité d’enrayer l’hémorragie et entama une politique de promotion du logement qui, comme on le notera infra, fut couronnée de succès. C’est ainsi qu’en fin de mandature :
- un plan de construction de 29 maisons particulières sur le Marais de Maubray par la société Caroni-Lecomte fut mis en œuvre,
- 29 maisons sociales étaient en cours d’érection à Morlies (Clos du Lanchon) pour compte du Foyer antoinien, organisme auquel la commune s’était affiliée en 1971.
C. DE 1976 à 2009 (GRAPHIQUE 3)
Maubray apparaît comme étant de loin la commune la plus étendue.
En 1975, l’entité comptait moins d’habitants (8.006) :
Habitants | Hectares | |
---|---|---|
Antoing | 3313 | 464 |
Bruyelle | 926 | 322 |
Calonne | 770 | 242 |
Fontenoy | 625 | 329 |
Maubray | 1036 | 1080 |
Péronnes | 1336 | 651 |
TOTAL | 8006 | 3088 |
Fin 1976, Maubray comptabilisait une population de 1.008 habitants. Fin 2009, on en dénombrait 1242, soit une augmentation de 23% ( !), tandis que pendant la même période la population totale de l’entité rétrogradait d’environ 5%. En d’autres termes, la part relative de la population maubraisienne au sein de l’entité passait de 12,5 à 16,4% entre ces deux dates extrêmes. C’est dire qu’avec la construction de nouvelles habitations, deux véritables quartiers ont vu le jour; les nouveaux venus, le plus souvent des couples avec enfants en bas âge, ont ainsi contribué à augmenter sensiblement la démographie de la localité; l’accès direct à l’autoroute constitua aussi un incitant non négligeable.
Le rapport hommes-femmes du village, traditionnellement très favorable au sexe fort, connut également un rééquilibrage au cours de la période sous revue :
- 60% hommes – 40% femmes en 1975
- 54% hommes – 46% femmes en 2009.
En 2004, le rapport s’était même légèrement inversé.