Panorama historique des associations durant le 20ème siècle

Présentation

Maubray connut une vie associative relativement dense dans la seconde moitié du XXe siècle.

En jetant un coup d’œil dans le rétroviseur, OMER HELLIN en a dénombré plus d’une vingtaine (hormis fanfares, troupes théâtrales, Saint-Hubert, chorale Saint-Amand, qui toutes font l’objet de développements circonstanciés sur le présent site).

Revisitant ainsi le passé, il les a fait « revivre » (car la plupart ont disparu aujourd’hui) en étayant son analyse au moyen de photos d’époque extraites de la presse locale. Son reportage ne prend pas en compte les associations à caractère politique.

Sont autopsiées les sociétés dont les noms sont repris ci-dessous :

H.- Patros
I.-


A.- Le Syndicat d'Initiative de Maubray (S.I.M.)

1. A la mi-1961, un Comité des fêtes fut créé suite à une rencontre de représentants de toutes les sociétés locales, sous l’égide de l’administration communale, et à l’initiative de Robert LEROUX, important industriel du Nord de la France (Orchies) dont la résidence secondaire se trouvait sur le territoire de Maubray. Ce Comité prit le nom de « Syndicat d’initiative de Maubray » (en abrégé : S.I.M.). Le bureau qui fut constitué se composait de la manière suivante :

  • Président : Robert LEROUX,
  • Vice-président : Lucien VERFAILLE (secrétaire communal),
  • Secrétaire : Maurice BRABANT,
  • Trésorier : Paul DELLETTRE Jr
  • Membres : les délégations de chaque groupement local.
Le S.I.M. s’est donné pour mission d’organiser de nombreuses fêtes. Citons : la Saint-Hubert (voir reportage par ailleurs sur ce site), des réjouissances populaires, des festivals musicaux, des soirées dansantes, du théâtre… Dès le début, le président voulait placer la barre très haut; c’est ainsi que des contacts furent établis avec la troupe de Jean NOHAIN (dont la popularité était considérable), celle d’Achile ZAVATTA (clown célèbre), avec les accordéonistes non moins réputés Marcel AZZOLA et Yvette HORNER. Mais in fine, aucune de ces formations ne fut retenue, leurs cachets étant dissuasifs. Il reste que d’autres options, moins onéreuses mais toutefois bien ciblées, furent prises en considération.

2. Ainsi, des FESTIVALS MUSICAUX CHAMPETRES franco-belges eurent lieu sur la place du village le 21 juillet des années 1961, 1962 et 1963 – en présence de la grande foule – avec la participation de très importantes formations françaises :

  • En 1961 : L’Harmonie des Mineurs d’Auberchicourt (musiciens costumés et casqués de blanc), une phalange classée en catégorie d’excellence, ouvrit le ban, avec le concours de l’Orphéon des Mineurs de Douai. Au total, plus de 150 musiciens défilèrent dans les rues du village, avec arrêt au monument aux morts, avant de livrer leur concert sur la place, lequel fut suivi par un bal au Salon Jurion avec transmission musicale au Salon de l’EMDM (= nouveau Salon), où un buffet froid était proposé, les deux salles étant reliées par haut-parleurs.


  • 21/07/61 – L’assistance au concert sur la place
  • Affiche
  • En 1962 : La formule fut reconduite mais cette fois l’Harmonie étant accompagnée de sa chorale; le festival fut suivi d’un feu d’artifice et d’un bal; le Salon Jurion, où se trouvait l’orchestre était réservé à la danse tandis que le nouveau Salon se voyait aménagé pour la restauration.
  • 21/07/62 – L’Harmonie au monument aux morts, avec Participation de la jeune clique maubraisienne
  • 21/07/62 – L’assistance au concert sur la place
  • Affiche
En 1963 : On enregistra la participation de l’Harmonie des Houillères du groupe d’Oignies, une formation réputée composée de 80 musiciens (costumés), la plus importante du Pas-de- Calais.


  • 21/07/63 – L’assistance sur la place.
  • Affiche
3. Le 3 septembre 1961, dans la soirée, une représentation artistique grandiose fut donnée dans le cadre majestueux de la Ferme historique de Morlies. En première partie, on épingla un music-hall avec les « artistes » locaux. Dès que la nuit fut tombée, un « Son et lumière » retraça l’histoire de Maubray. Et pour parachever la soirée, il fut fait appel aux 30 ballerines de « La Vaillante », d’Auberchicourt. Ces festivités recueillirent un remarquable succès populaire.
  • Programme Son et lumière
  • Programme Son et lumière
  • Affiche
4. Le 11 février 1962, une soirée de variétés a permis aux spectateurs d’admirer notamment « Les petits chanteurs de Don Bosco » en la Salle Saint-Joseph (= patronage), sous la direction de l’abbé Omer HELLIN, enfant de la commune.
  • Chanteurs de Don Bosco (programme)
  • Chanteurs de Don Bosco (programme)
5. Le 22 avril 1962 (Pâques), un grand bal fut donné au Salon Jurion avec l’orchestre international d’Europe 1 « Los Amigos », une manifestation qui suscita dans notre localité et toute la région beaucoup de curiosité, immensément d’intérêt chez les amateurs de musique légère ou de danse.
Los Amigos
6. Le 7 avril 1963, la Salle Saint-Joseph fut le théâtre d’une représentation remarquable consacrée au « Jeu de la passion », interprétée par 40 acteurs et actrices. Pendant plus de quatre heures, les spectateurs ont été tenus en haleine par la richesse et la profondeur de ce spectacle habilement construit.
  • Jeu de la passion (quelques acteurs et actrices)
  • Jeu de la passion (programme)
7. La dernière manifestation marquante du S.I.M fut la représentation fin 1963 d’une revue locale en trois actes écrite par Edmond ROBERTE – notre chansonnier patoisant – intitulée « L’pus bieau des villaches ». Elle fut interprétée dans les trois salles de spectacles maubraisiennes (Saint-Joseph, salon Jurion, nouveau Salon).
  • Programme de la revue
  • Programme de la revue
8. On s’en rend compte, pendant deux ans le S.I.M. a mis les bouchées doubles. Mais « abondance de biens finit par nuire » et, après 1963, son activité fut mise en sommeil. Plus rien de significatif ne fut entrepris par lui, si ce n’est un rallye automobile en septembre 1966 et, en collaboration avec la régie des Télégraphes et des Téléphones, le championnat national PTT de cross country début 1967 dans la prairie de la Ferme de Morlies. 
Le feu sacré s’était éteint; l’allant, l’enthousiasme et le dynamisme manifestés par les membres au début de sa création avaient disparu. Et, de plus, la situation financière était devenue largement déficitaire ! Le S.I.M a donc dû interrompre ses activités, faute d’argent, en 1968. Quant à la fête de Saint-Hubert, qui avait le vent en poupe, elle fut reprise par les « Amis de la nature », càd en fait par Monsieur LEROUX.

B.- Le MONTBRETIA

1. A la mi-1968, faute d’argent, le « Syndicat d’initiative » s’éteignait. C’est alors que neuf « amis » nostalgiques, qui avaient largement contribué à son rayonnement depuis sa création en 1961 décidèrent, notamment pour leur satisfaction personnelle, de fonder un club à vocation culturelle; ils avaient pour noms : Maurice BRABANT, Jean-Pierre COQUETTE, Paul DELLETTRE Jr, abbé DEPAUW, André FALESSE, Louis GALLAIX, Léon HELLIN, Robert LEROUX et Michel VINCHENT.
Ces neuf membres n’imaginaient certainement pas, à l’époque, l’ampleur que le club allait prendre dans le parterre culturel régional, sachant qu’à l’heure actuelle (en 2011) il est toujours bien vivant.

Huit des neuf membres fondateurs (de G à D : Falesse, Brabant ,Dellettre, Gallaix, abbé Depauw, Coquette, Leroux, Hellin)

2. Une charte fut élaborée, un local fut choisi (Café « Au pont royal », chez André FALESSE, sur la place) et un premier comité fut élu. Le nom de baptême du club (MONTBRETIA) fit référence à une modeste fleur campagnarde évoquant l’appellation de Maubray dans son acception patoisante.
Le club avait pour objet :
  • la promotion entre ses membres d’une amitié sincère,
  • la satisfaction d’un désir de perfection de la culture,
  • l’entretien d’une activité dans le domaine des loisirs par le biais de conférences, exposés, débats, visites guidées et même des agapes une fois l’an.
 Principales dispositions de la charte :
  • le renouvellement du comité « chaque année », afin d’injecter dans le club une sève renouvelée,
  • l’organisation de rencontres ou activités mensuellement, sauf en période de vacances d’été,
  • le parrainage des candidats (issus non seulement de Maubray mais aussi de la région) par deux membres effectifs.
 3. Ainsi donc, le Montbretia n’a pas subi l’usure du temps puisque, plus de 40 ans après son éclosion, la simple fleur continue à orner les jardins du club, sans flétrissure ! Alors que pendant plusieurs années le club était réservé aux hommes, il s’est ouvert aux femmes plus récemment. Le nombre de membres – issus de tous les milieux, de toutes les professions et de toutes opinions – a toujours évolué entre 30 et 40. Les conférences se déroulent actuellement suivant les formules ci-après :
  • portes fermées : seuls les membres sont admis,
  • portes filtrées : les membres sont autorisés à amener des invités,
  • portes ouvertes : tous sont cordialement invités.
4. Du café « Au pont royal », afin de disposer d’une infrastructure compatible avec l’élargissement du groupe, les rencontres se sont déroulées au Foyer de l’amitié (= patronage), à la Symphonie ou encore au Foyer communal.

5. Au cours de la première décennie (1968-1978), huit présidents ont occupé le perchoir; ils apparaissent en photo ci-après :
6. En 1993, à l’occasion du 25e anniversaire, un hommage fut rendu à ceux et celles qui, originaires de l’entité d’Antoing ou y ayant vécu un laps de temps significatif, avaient conquis une notoriété dans le domaine culturel au sens large (peinture, sculpture, photographie, poésie, BD, ).  Il consista en une exposition au foyer socio-culturel d'Antoing :
7. Différentes reproductions de photos, émanant de la presse locale, permettent de faire revivre virtuellement l’existence du Montbretia au cours de son premier quart de siècle :

 Photos du groupe à différentes époques

  • 1971
  • 1974
  • 1982 - Election de Bernard DUROT
  • 1983 - Election de Robert VERDONCK
  • 1984 - Election de Maurice BRABANT
  • 1985 - Election de Rolf MIDAVAINE
  • 1986 - Election de Serge TRANCHANT
  • 1987 - Election de Robert VERDONCK
  • 1988 - Election d’Alexandre HANARD
  • 1989 - Election de Daniel BONNET
  • 1991 - Election de J-J CLIN
  • 1997 - Election de Freddy CREPIN

Photos prises au cours de banquets 

  • 1979 - Souper annuel à Hertain
  • 1980 - Souper annuel à Ramegnies-Chin
  • 1984 - Souper annuel au Foyer de l’amitié (= patronage)
  • 1985 - Souper annuel

Photos de visites

  • 1973 - Château d’Antoing
  • 1979 - Tour Henri VIII
  • 1986 - No Télé
  • 1986 - Carrières d’Antoing

Photos d’assistance aux conférences

  • 1978 - Gastronomie (VOTQUENNE)
  • 1982 - Campagne 18 jours (VAN WELKENHUYSEN)
  • 1984 - Guatemala (Des amis du Guatemala)

C.- JEUNE PAUME DE MAUBRAY (J.P.M.)

1. L’engouement pour la balle pelote – « la petite reine » - de la part de la jeunesse maubraisienne était très grand dans l’immédiat après-guerre. Il faut dire que c’était le seul sport pratiqué au village; l’activité ballante y apportait un peu de vie. Il n’y avait en effet ni football, ni tennis, ni ping-pong, ni piste d’athlétisme. Les jeunes disputaient des luttes entre eux sur la place du village dès que la bonne saison revenait et terminaient la soirée par des conciliabules sur le pont du canal situé à proximité.
Les plus âgés (Florimond MARGHEM, Maurice BRABANT, Jules GOSSET, Jean LETURCQ, Stéphane VIVIER, Odon HENNEQUIN, Gérard DELANGRE, Louis CATOIRE, Gérard BULION…) avaient formé une équipe qui se mesurait à celles des villages avoisinants le dimanche après-midi; ces rencontres récoltaient un vif succès auprès de la population.

2. Mais c’est surtout à partir de 1957, avec l’arrivée de Robert LEROUX à la présidence, que l’euphorie monta en puissance.

Déjà en septembre 1959, l’équipe première assura une prestation remarquée à Orchies (FR), « patrie » du président LEROUX : 

L’équipe maubraisienne se trouve accroupie. De gauche à droite :
Cordesse (placeur de chasses), MASQUELIER, WILMER DUBRUILLE, FLAMME, FAUCONNIER, SOYEZ
Debout, à gauche, on peut reconnaître Roger Lebailly, et à droite : Jules Durieux, Louis Catoire, Gilbert Bourdon (dit : le pape) et Robert Leroux.

1960, en particulier, est restée dans les annales de la J.P.M. comme l’année apparemment la plus marquante, sinon la plus glorieuse de l’histoire de la société. En effet :
  •  L’équipe de Promotion Régionale remporta le championnat du Tournaisis :     
DUPONT, CHARLES LOUIS, FAUCONNIER Accroupis : FLAMME, LIENART.
  • Cette même équipe fut championne de Belgique de Promotion Régionale :
  • L’équipe de Division II fut championne du Tournaisis et finaliste du Hainaut (N.B.- Elle ne fut plus reconduite en 1964) :

Joueurs : FEYS, LARCY, QUINTARD Roger, QUINTARD Oscar, Jean VANDERMOUSE.

Ces équipes ont été dignement fêtées le samedi 8 octobre 1960 par l’administration communale, qui leur fit l’honneur d’une réception officielle. Du « grand salon » à la « maison communale » - en un cortège triomphal que précédait la jeune clique - les joueurs, dirigeants et supporters eurent droit aux vivats de la population. La réception fut présidée par le bourgmestre Oscar PONDEVILLE, entouré du conseil communal et du secrétaire communal Lucien VERFAILLE :

Des plaquettes souvenirs furent remises au président et aux différents joueurs qui participèrent aux championnats victorieux.

Début mai de l’année suivante, à l’occasion du mariage de CHARLES LOUIS, président et joueurs se retrouvèrent à Somain (FR), à l’hôtel Basile; ils en profitèrent pour fêter une fois de plus leurs succès :
Mai 1961 :
deux jeunes fils VERDONCK, Louis CATOIRE, Jeannine AERTS, abbé DEPAUW, Arthur LIENARD, Charles LOUIS, Robert LEROUX, Lisa MOLLET, Marie-Jeanne LUCAS, Jean JURION, Marcel LUCAS, Didier FEYS, Louis DEPLUS, Roger LEBAILLY, Eugénie CATOIRE, André FALESSE

En 1961, la J.P.M. accéda tout naturellement à la Promotion Provinciale, l’antichambre de la Division Nationale. Elle s’y classa de manière honorable, tout comme en 1962.

3. En 1963, le comité comprenait : - Président : Robert LEROUX (il cumulait ainsi depuis 1961 les fonctions de président du Syndicat d’initiative et de la J.P.M.), - Vice-président : Roger LEBAILLY, - Secrétaire : Maurice BRABANT, - Trésorier : Lucien VERFAILLE, - Chef de la clique; Edmond ROBERTE. La clique, composée de jeunes Maubraisiens, était étroitement associée (elle était partie prenante) à la société de jeu de balle; on la désignait d’ailleurs sous l’appellation de « clique de la jeune paume ». Elle affichait sa présence non seulement à l’occasion des luttes de balle pelote mais aussi lors des manifestations organisées par le Syndicat d’initiative et lors des fêtes à caractère patriotique.

4. Durant la saison 1963, la Provinciale se maintint un certain temps en tête du critérium pour terminer finalement en deuxième position derrière le champion de Belgique Oedeghien. Mais elle fut choisie pour représenter le Hainaut à la Coupe du Roi, trophée fort envié qu’elle remporta ! Ce succès classait l’équipe de Provinciale parmi l’élite du pays. Son ambition était alors d’accéder à la Nationale B. La photo suivante traduit la grande fierté du comité exhibant la coupe (debout, de G à D : André FALESSE, Edmond ROBERTE, Lucien VERFAILLE, abbé DEPAUW, Robert LEROUX et Madame, Roger LEBAILLY, Alfred MORY et Maurice BRABANT; agenouillés, de G à D : Louis CATOIRE, J-P COQUETTE, Arthur LIENARD et Louis DEPLUS) :

Maubray constituait à l’époque un des centres ballants les plus actifs du Hainaut. Joueurs qui gagnèrent la Coupe du Roi 1963 : Charles LOUIS (Roucourt), Claude LETANGRE (Tournai), Jean-Pierre CAULIER (Beloeil), Walter VAN RUYSKENVELDE (Jurbise) et Robert DUSSOLIER (Montroeul-au-Bois). Hélas, pas de Maubraisien au sein de l’équipe. La coupe de Provinciale fut remise par un représentant du Roi au capitaine de la J.P.M. Charles LOUIS :

5. En 1964, la Fédération Nationale confia à la J.P.M. l’organisation (le 21/07) de l’épreuve dénommée « Coupe de S.M. le Roi Albert I », catégorie Provinciale, qui se disputa entre les sélections provinciales des Flandres, du Brabant, de Namur et du Hainaut. Un des joueurs de la J.P.M (J-P CAULIER). faisait partie de la sélection du Hainaut. Le Roi se fit représenter par le colonel PIERART. Devant une foule considérable (1500 spectateurs) et de nombreuses personnalités, le Brabant l’emporta :
6. Contre toute attente et à la suite de certaines tensions internes (à la fin de la saison 1964), la J.P.M. s’est vue dissoute en 1965, de même que la clique. Certains membres, pour des raisons extra-sportives, avaient abandonné enthousiasme et ambition. Le recrutement des joueurs auquel la société devait faire face pour entamer la nouvelle saison aurait grevé le budget de montants trop considérables. Il n’empêche que la J.P.M. a connu des jours particulièrement glorieux; elle frisa deux années de suite l’exploit de monter en Nationale B.

7. D’autres luttes de jeu de balle eurent encore lieu à Maubray par la suite, mettant aux prises des équipes certes renommées, mais toujours en l’absence d’une représentation locale. Ainsi, en 1968, 1970 et 1976, Maubray obtint l’organisation du Challenge DAEM, qui opposait les meilleures équipes du Hainaut; elles étaient aussi les meilleures de Belgique.
8. Après la dissolution de la J.P.M, Maubray présenta encore certaines années une équipe en division inférieure Régionale. Une société – LES AMIS DU JEU DE BALLE – vit le jour, à l’initiative de Jules DURIEUX, mais le public ne suivit plus. D’une manière générale, le jeu de balle était en nette régression un peu partout. C’était la fin d’une époque. 

D.- AMICALES DES ANCIENS

1. En 1971, le conseil communal de Maubray, à l’unanimité, invitait les habitants âgés de plus de 60 ans (on en dénombrait 273) à créer une amicale du troisième âge. L’appel fut entendu et un premier comité fut créé :

  • Président : Marcel DAMBRAIN (ancien instituteur en chef),
  • Secrétaire : Alfred MORY,
  • Trésorier : Maurice DEREPPE.
Marcel DAMBRAIN (premier président)
Alfred MORY (deuxième président)

En 1974, suite au décès de Marcel DAMBRAIN, la présidence revint à Alfred MORY, qui décédait également peu après (1975).

Alfred MORY (deuxième président)

Alfred MORY (deuxième président)

Marie-Louise HUIN-HELLIN reprit la présidence, tandis que Jérome DEMEYERE assura le secrétariat et Edouard DONNEZ la trésorerie.

M-L HUIN (troisième présidente)

M-L HUIN (troisième présidente)
2. La société compta jusqu’à 190 membres. Elle s’est éteinte au cours de la dernière décennie du siècle passé. Quelques photos du groupe :
  • 1979
  • 1981
  • 1981
  • 1990

3. L’amicale s’est définie comme une société apolitique. Les membres se réunissaient au Salon JURION pour :

  • des goûters :
  • des séances musicales et récréatives :
Représentation théâtrale en 1974
  • En fin d’année, des étrennes étaient distribuées à chaque membre par un groupe de dévoués :
Distribution de café aux 187 membres (1975)
  • Des voyages agrémentaient aussi, chaque année, les loisirs des « anciens » :
  • Voyage à MELI en 1972
  • Voyage à MIDDELKERKE en 1973
  • Voyage à LICHTAART en 1975
  • Voyage dans la VALLEE DE LA MEUSE en 1976
  • Voyage à RIXENSART en 1987

E.- LE RACCRO

1. Dans le souci de recréer une « ducasse de quartier » aux environs du Marais de Maubray – très prisée à la belle époque - quelques personnes du cru (Henri DUBOIS, Claude PAREZ, Georges GRULOIS, Elie LECLERCQ, Marcel FARVACQUE, Ghislain LOUETTE, Jean DURENNE) se sont attelées à la tâche, en 1965, de faire renaître des réjouissances populaires à l’ombre de l’église Saint-Amand. Si le but principal était certes d’organiser diverses manifestations, l’objectif était aussi de venir en aide aux autres sociétés du village en leur apportant une aide matérielle, financière ou humaine. Le Comité fondateur comprenait :

  • Président d’honneur : Henri DUBOIS,
  • Président : Claude PAREZ,
  • Secrétaire : Georges GRULOIS,
  • Trésorier : Elie LECLERCQ, auquel succéda Marcel FARVACQUE.

Le café tenu par « Bertine » et dénommé le « Chez nous » abrita la société.

En 1985, suite au décès de Claude PAREZ, la présidence passa à Ghislain LOUETTE. C’est à l’époque aussi que Laurent MAHIEU devint président d’honneur.

2. A l’occasion du 10e anniversaire, en 1975, un drapeau fut béni et officiellement inauguré à l’issue de la grand-messe, célébrée aux intentions de la société, et en présence de la fanfare Sainte-Cécile de Gaurain-Ramecroix. Les trois photos suivantes montrent d’une part le Comité durant l’office religieux, et d’autre part la fanfare et les autorités à l’écoute de l’allocution du bourgmestre Maurice BRABANT. Notons que si Ghislain LOUETTE est sanglé de l’écharpe aux couleurs nationales, c’est parce qu’il était investi de la charge de « maïeur du Marais » !

  • 1975 - Le Comité pendant l’office religieux
  • 1975 - Inauguration du drapeau
  • 1975 - Inauguration du drapeau

3. Deux autres photos présentent les principaux membres du Raccro en 1985 et 1986 :

  • Membres en 1985
  • Membres en 1986

4. Chaque année, un repas rassemblait les membres et sympathisants soit au local, soit dans un restaurant ou encore au Salon JURION :

  • 1973
  • 1981
  • 1982
  • 1983
  • 1984
  • 1989

5. Chaque année aussi, les membres se réunissaient pour procéder au renouvellement du « couple royal ». Les tirs du roi avaient toujours lieu au local :

  • 1978 – Christian DEREUX et Georgette VIVIER
  • 1979 – Marc PAREZ et Bona THEYS
  • 1980 – Marcel FARVACQUE et Brigitte BAUFFE
  • 1985 – Maurice BRABANT et Léonie VICART
  • 1986 – Ghislain LOUETTE et Christiane DEREUX
  • 1988 - Robert LUCAS et Emilie BAUFFE
  • 1990 – Eugène DEGALLAIX et Léonie VICART

6. En ce qui concerne les festivités estivales, qui au début duraient trois jours (« les trois jours fous du Raccro »), elles eurent lieu pendant près de 15 ans à l’arrière du café « Chez nous »; d’une tente de 200 mètres carrés au départ, on est passé à un chapiteau de 400 mètres carrés en 1971 par suite du succès rencontré. Les réjouissances étaient très variées et trouvaient leur point d’orgue le dimanche soir avec un bal toujours animé par un orchestre réputé.

Chapiteau 1975

7. De 1980 à 1993, les festivités d’été eurent lieu au Salon JURION; elles débutaient le samedi soir par un bal et se poursuivaient le dimanche après-midi par un festival musical où se succédaient chaque fois quatre formations, qui rivalisaient de qualité pour le bonheur des nombreux mélomanes. Les quelques photos prises dans les années 1980 témoignent du succès populaire rencontré :

  • 1981
  • 1983
  • 1984
  • 1985
  • 1986
  • 1987
  • 1988
  • Affiche 1984
  • Affiche 1989
Cette société connut une étonnante vitalité pendant trois décennies pour se déliter fin du siècle dernier. Une dissolution n’a pas été prononcée mais ne subsiste que l’une ou l’autre rencontre au restaurant entre membres restants.

F.- LE FLOREAL

1. Le cercle horticole « LE FLOREAL » a été créé en 1969. Tout ce qui touche à la nature, au jardin, au verger, aux plantes, aux arbres, aux fleurs était son domaine. Marcel DAMBRAIN en fut le premier président; à son décès (1974), Jean-Pierre COQUETTE prit le relais. Maurice BRABANT est resté secrétaire et aussi principal animateur jusqu’à la fin de vie du cercle vers l’an 2000.

2. La photo ci-après fut prise lors d’une des premières réunions.
Y figurent notamment : Robert LUCAS, Alphonse HELLIN, Lucien DEREPPE, Maurice BRABANT, Walter LUCAS, Eugène JURION, Maurice DEREPPE, Joseph DELCOURT, Alfred MORY, Marcel DAMBRAIN, Léonce VIVIER, Léonce MAROILLE :

3. Au départ, les réunions se tenaient au café de Jean Jurion ou au Salon Jurion, puis à la buvette des « Amis du salon ». Chaque année, six conférences, un voyage d’un jour (souvent en collaboration avec l’Amicale des anciens), une exposition horticole et avicole au Salon Jurion (en commun avec « Les petits éleveurs du Tournaisis » et les « Amis de la nature ») faisaient partie du programme.

Les exposés faisaient appel à des conférenciers de choix qui initiaient les participants à toutes les ficelles du métier. La liste des membres atteignit un maximum de 80 personnes.

G.- VIE FEMININE (ou LIGUE DES FEMMES)

1. Les activités de la « Ligue des femmes » se sont déployées pendant plusieurs décennies, pour finalement s’éteindre au début de ce siècle.

2. Elles s’articulaient autour des thèmes suivants :

  • La fête des mères :
  • 1978
  • Année indéterminée
  • Les cours de cuisine :
1976
  • Les voyages :
  • 1975
  • 1977 (La Panne)
  • La fête de Noël, avec distribution de « coquilles » aux ligueuses :

Date indéterminée De G à D : Bona COSSEMENT, Louise HENNEQUIN, Suzanne FARVACQUE, Anne- Marie LEGRAND, Léa BOCQUILLON, Georgina HELLIN

date indéterminée De G à D : Bona COSSEMENT, Louise HENNEQUIN, Suzanne FARVACQUE, Anne- Marie LEGRAND, Léa BOCQUILLON, Georgina HELLIN
  • … et même, à un certain moment… Des cours de gymnastique :

1985 De G à D : Bona COSSEMENT, Jeanne VIVIER, Léa BOCQUILLON, Georgette MAROILLE, Suzanne FARVACQUE, Madeleine ESCALIER, Antoinette BRUNIN.

1985 De G à D : Bona COSSEMENT, Jeanne VIVIER, Léa BOCQUILLON, Georgette MAROILLE, Suzanne FARVACQUE, Madeleine ESCALIER, Antoinette BRUNIN.

3. La Ligue octroyait une layette au premier bébé d’une zélatrice né après le 25/12 de chaque année; une délégation se rendait au domicile de celle-ci pour la lui remettre. Participaient le plus souvent à ces délégations : Louise HENNEQUIN, Marcelle LUCAS, Emilie BAUFFE, Marie-Thérèse WATTIEZ, Suzanne FARVACQUE, Georgina HELLIN, Bona COSSEMENT, Nelly VERCAUTEREN, Anne-Marie LEGRAND, Léa BOCQUILLON.

  • AGNES (Legrand-Delforge) - 1973
  • MICHAEL (Mathon-Donnez) – 1974
  • AXELLE (Bonte-Pluvinage) – 1975
  • ETIENNE (Lefebvre-Vico) – 1976
  • HELENE (Coquette-Delporte) – 1977
  • VANESSA (Farvacque-Demesmacker) – 1978
  • NATHALIE (Vandekerkhove-Vercauteren) – 1979
  • STEPHANIE (Canoot-Denève) – 1983
  • CAROLE (Dereux-Bauffe) – 1984
  • MATHIEU (Scolas-Delvigne) – 1992

4. Les réunions se tenaient au « Chez nous » (= chez Bertine). Cette dernière photo montre le comité restreint qui, en 1982, tenait lieu de cheville ouvrière (absentes : M-T WATTIEZ et Marcelle LUCAS) :

Comité restreint - 1982

H.- PATROS

A.- Patro des garçons.

  • Il fut mis sur pied dans l’immédiat après-guerre par Wilfried DEPAUW, neveu du curé de la paroisse. Ses activités furent plutôt limitées, et temporaires en comparaison avec celui des filles. Nous ne disposons d’aucun document d’époque.

  • Sans lien direct avec le patro, bien que dans la même lignée, une troupe de « scouts d’Europe » a vu le jour en 1974, mais son existence ne semble pas avoir dépassé le cap des trois à quatre ans. La troupe fut fondée par des responsables tournaisiens et prit le nom de « 11ème Hainaut Maubray, troupe Saint-Amand ». Ces fervents de la vie en plein air – une bonne vingtaine au total – étaient dirigés par Bernard BAUSIERE et Bernard DEREPPE. Ils se récréaient chaque dimanche après-midi en pratiquant des marches, des pistes et jeux divers, et organisaient des camps pendant la bonne saison.
  • La troupe en 1975
  • La troupe en 1976

Pour se faire un petit pécule, qui leur permettait l’achat du matériel nécessaire à leur activité, ils sillonnaient annuellement les rues du village en vue de récolter des objets qu’ils mettaient en vente à l’occasion de brocantes :

  • Marchés aux puces.
  • Marchés aux puces.

L'unité scoute était divisée en quatre branches:

  • les castors (6 à 8 ans),
  • les louveteaux (8 à 12 ans),
  • les éclaireurs (12 à 17 ans),
  • les routiers (17 à 21 ans).

L'ensemble se composait de: Bernard DEREPPE, André JURION, Patrick RIBAUCOURT, Michel ENGLEBERT, Pierre HOTTIAUX, Tony BEAUPREZ, Xavier FOUCART, Eric et Thierry VANDEN HEEDE, Eric BOITE, Laurent TITELION, Romain HUYGHE, Richard et Louis LEFEBVRE, Vincent et Dominique DELCOURTE, Thierry HELLIN, Camille DONNEZ, ... ESCALIER, .... CARDON, ...LEJEUNE.


B.- Patro des filles Saint-Joseph.

1. C’est en avril 1948 qu’il prit naissance. Le mouvement a été créé à l’initiative et au dévouement de Marie-Rose D’HAESE (nièce de l’abbé DEPAUW), assistée d’Andrée HENNEQUIN et de Lucie DUROISIN.

Groupe des premières patronnées :
de Gauche à Droite : Monique MORY, Lucie DUROISIN, Marie-Rose D’HAESE, Annie HANOT, Josiane MORY, Lucie LEVEAU, Florentine DUROISIN


A leur suite, plusieurs autres jeunes filles – après avoir obtenu leur brevet de dirigeantes – se sont relayées pour continuer l’œuvre commencée. Les noms de Nelly VERCAUTEREN, Nicole VICO, Marijke DEFOORT, Jacqueline ESCALIER sont régulièrement mentionnés dans les reportages. Mais une dirigeante inlassable et appréciée fut sans conteste Sœur BEATRICE.

Groupe des patronnées de 1971 à 1976 :

  • 1971
  • 1972 (avec étendard)
  • 1973 (en septembre)
  • 1973 (en octobre)
  • 1974
  • 1976
2. En 1972, un local (une ancienne classe de l’école des garçons) fut attribué par le collège échevinal au groupe des patronnées. Dans la lettre de remerciements du 26/11/1972 adressée au bourgmestre apparaissent les signatures suivantes :
3. En 1975, avec deux ans de retard (problème de local disponible), fut célébré l’anniversaire des 25 ans du Patro, et ce en présence des anciennes dirigeantes :
  • 25e anniversaire
  • 25e anniversaire

4. Outre les après-midi du dimanche, diverses activités se sont déployées, entre autres :

  • les réveillons de Noël :
  • 1972
  • 1973
  • Les fêtes de Sainte-Catherine :
  • 1973
  • 1974
  • 1975
  • Les soupers des rois, des séances récréatives,

  • …mais surtout : les camps de vacances :
  • Bords de la Semois (année indéterminée)
  • Anlier – 1973
  • Chassepierre – 1974
  • Muno – 1975
  • Theux-Juslenville – 1977
  • Olne – 1978
  • Viesville (date indéterminée)
  • Après le Camp de Chevetogne - 1979
5. En 1976, Sœur BEATRICE, qui était titulaire de la classe gardienne de l’école ND de Fatima depuis plus de quatre lustres reçut de ses supérieures un ordre de transfert pour un établissement de Seneffe. Cette religieuse était sympathiquement estimée et malgré l’ardent désir de la population de la conserver, rien n’y fit. Pour le Patro, ce fut une immense perte.

6. Toutefois, après son départ, le groupe – qui comptait encore une quarantaine d’unités – fut pris en mains par Cécile BEUDIN et elle en assura en tout cas la viabilité, puisqu’en 1986 – dernier document en notre possession – différentes sections coexistaient encore et des après-midi de fête étaient suivis de soupers au Foyer de l’amitié.

Souper récréatif - 1986
Page 5 sur 7