Alphonse HELLIN

1904-1980

  • Mieux connu sous le surnom familier de « PISTON », Alphonse naquit à Maubray en 1904. Il n’avait que 8 ans lorsque son père décéda, ce qui l’amena à entrer prématurément dans la vie professionnelle afin de subvenir aux besoins du foyer. Ainsi, à 16 ans il faisait ses premiers pas à la Poste comme porteur de dépêches. Et c’est toujours de cette institution qu’en 1969 il partit à la retraite, après une longue et fructueuse carrière de près d’un demi-siècle, alors qu’il gérait le dépôt relais de Maubray depuis l’avant-guerre. A son départ, il collectionnait de nombreuses distinctions dans les ordres nationaux.

  • Professionnellement, il remplit sa tâche avec une grande correction. Ses principales qualités étaient l’honnêteté et l’intégrité : comptable des entrées et sorties de fonds, il régissait ceux-ci comme s’il s’était agi de ses propres deniers. Impartialité et rectitude constituaient deux autres attributs de sa personnalité. Il se faisait aussi de la ponctualité dans la distribution du courrier un point d’honneur.

  • Parallèlement à cette rigueur implacable sur le plan professionnel, le Piston se positionnait dans la vie privée plus comme disciple d’Epicure que de Platon, mais était-ce une tare ? Bon vivant, il avait su rallier autour de sa personne l’estime générale, mais cette popularité de bon aloi l’amenait parfois à profiter des occasions sans trop de modération!

  • Membre fondateur de la Fanfare L’Union en 1924, il y fut musicien puis trésorier et vouait à sa société un amour indéfectible. Victime en quelque sorte de son équité proverbiale, il se voyait régulièrement sollicité par d’autres groupements du village pour tenir le livre de caisse à l’occasion de fêtes locales.

  • Marié à Maria, originaire de Flandre orientale, le couple eut un fils, Omer (N.B.- Plusieurs reportages produits par lui sont présents sur ce site). Son « garçon », comme il l’appelait, faisait l’objet de sa fierté car, soulignait-il, il fut le premier Maubraisien d’origine à fréquenter l’université (en même temps d’ailleurs qu’un autre habitant, Daniel Lucas).

  • Figure maubraisienne populaire, typique et attachante, Alphonse s’éteignit en 1980, à l’âge de 76 ans, après avoir « bien vécu », au sens rabelaisien du terme s’entend.
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