Edmond ROBERTE

1930-1986

  • Edmond vit le jour à Maubray en 1930. Toute sa vie – qui fut hélas relativement courte – il la passa dans sa maison paternelle de la Rue de la gare. C’est par ailleurs dans son jardin qu’un vendredi après-midi du mois de mai 1986, soit à l’âge de 56 ans, il fit ses adieux inopinément au village qu’il aimait tant.

  • Issu d’une famille de musiciens, Edmond n’avait certes rien à envier à ses ancêtres : « compositeur, chansonnier, parolier, interprète, pianiste, trompettiste, auteur de revues et de comédies », il était tout cela à la fois.

    Déjà pendant la guerre, il participait à des représentations théâtrales, au patronage, organisées au profit des prisonniers. Après les hostilités, c’est sur la scène du cercle ARS & CARITAS (au nouveau salon) qu’il évolua, tandis qu’il officiait en tant que musicien au sein de la FANFARE ROYALE amie. Il fut aussi membre du SYNDICAT D’INITIATIVE, et chef de la clique LA JEUNE PAUME au début des années 60.

    Sa revue « L’pus bieau des villaches », dans laquelle il égratignait bon nombre de figures typiques maubraisiennes, connut un énorme succès dans chacune des trois salles du village où eurent lieu les représentations, en 1963. Un des traits de caractère d’Edmond était, il est vrai, son côté un tantinet égrillard…

    A l’église, il était l’organiste attitré.

    Toujours très sollicité pour des prestations par les différentes sociétés locales, il ne se déroba jamais, d’où l’énorme capital de sympathie qu’il était parvenu à engranger.

  • Mais c’est lorsqu’il devint membre du CABARET WALLON TOURNAISIEN, en 1965, après avoir été lauréat du concours PRAYEZ l’année précédente, que son talent explosa littéralement. Accueilli à Tournai comme étant « le paysan du cabaret » - l’ intitulé d’une de ses premières chansons, sinon de la première – il n’a cessé de séduire le public par son sens de l’humour et sa jovialité. Propulsé vraiment par la force des choses Tournaisien d’adoption, il était devenu la coqueluche d’un public de connaisseurs, qui savait jauger ses qualités d’auteur et de chansonnier.

  • Bon vivant, doté d’une physionomie empreinte d’une bonhomie rondouillarde, Edmond se sentait à l’aise dans tous les milieux, et ils le lui rendaient bien. On disait de lui qu’il était le meilleur ambassadeur de l’EBES, son employeur, par référence à ses nombreuses allusions truculentes au petit bonhomme « REDDY » qui incarnait cette société.

  • A Maubray, on le connaissait sous le nom d’Edmond « du Clerc », un sobriquet largement utilisé dans sa famille. Son épouse ANNA, et son fils ANDRE, le secondaient efficacement dans son aventure tournaisienne, ce qui lui permettait de la vivre sans réserve.


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